Alice




Le visa pour la Chine a été compliqué à obtenir mais finalement, nous avons eu 30 jours. 30 jours pour ce pays immense ! Par où commencer ? Je voyage avec mon amie Perrine et nous décidons de sortir des sentiers touristiques pour découvrir la culture autrement. Nous optons(1) pour le « wwoofing ». Le concept : apporter de l'aide dans une ferme biologique en échange de l’hébergement et de la nourriture, idéal pour un petit budget !


Pour la première quinzaine, nous trouvons une famille dans la province de DongGuan.
Dumpling et John nous accueillent comme des princesses ! Ils ont en effet une petite ferme mais leur rêve, c’est de transformer leur maison en école internationale qui respecte le rythme de chacun. Leurs premiers élèves sont Eva, 6 ans, et Summer, 4 ans, leurs enfants. Je suis très étonnée de voir qu’ils sont capables de cuisiner et de couper du bambou(2) sans se faire mal. Avec eux, nous jouons à des jeux et ils comprennent très vite comment nous faire rire en anglais !
Dans le grand jardin, on trouve un potager, des arbres fruitiers et un poulailler(3). Ensemble, avec des voisins et des amis, nous coupons de la canne à sucre, la pressons pour en faire du jus et la vendons au marché. Mais à côté du grand jardin, il y a une décharge(4) illégale de moteurs… Difficile de faire de l’agriculture bio dans de telles conditions !
Dumpling nous explique différents aspects traditionnels de la Chine : cuisine, Taichi, calligraphie, danse sur la place publique avec les mamies du village… Ce que je découvre de la Chine est tellement loin des clichés que l’on a en France !

Pour notre deuxième quinzaine, nous trouvons un volontariat(5) dans une école d’anglais à YangShuo, dans la pronvince de GuangXi. Dans le train de nuit, nous sommes assises par terre, avec beaucoup d’autres personnes qui fument et parlent fort ! C’est l’occasion pour moi d’écouter cette langue qui me parait si compliquée…
À l’école, nous devons parler en anglais avec les étudiants en échange d’une chambre dans un dortoir et de deux repas en commun.

Une chose m’étonne. La majorité des personnes en lien avec des étrangers choisissent des prénoms internationaux pour « faciliter » la communication. Personnellement, je trouve cette habitude un peu dommage car elle n’aide pas les étrangers à faire l’effort de comprendre et de mémoriser leurs noms chinois.

Au fil des jours, j’apprends à connaître les étudiants et nous partageons beaucoup de choses. Perrine et moi leur faisons découvrir quelques aspects de la culture française. Gatsby nous explique une règle de jeu de cartes. Zen vient du SiChuan et propose toujours de partager son pot de piment avec lui aux repas ! Sabrina travaille avec sa mère dans un magasin de thé à ShenZhen et nous explique comment il faut le choisir et le boire. Ashley cuisine, Bing m’aide à améliorer mon chinois. Jade, elle, a toujours une légende à partager. Ensemble nous faisons de l’escalade(6) et du vélo dans des paysages magnifiques qui me semblent irréels tellement ils sont différents et exotiques.

Voilà, c’est l’heure de partir, et j’ai déjà envie de revenir ! Heureusement, tous les étudiants m’ont laissé leur adresse et je sais que je suis attendue !


  




Me voilà à Taïwan! Cette île située à l'est de la Chine me fait un peu penser à la Nouvelle-Calédonie (la première destination de mon voyage), car elles sont toute les deux associées à un plus grand territoire mais qu'elles ont toutefois des caractéristiques bien à elles. 
 
Je voyage avec mon amie Perrine, avec qui j'avais commencé ce voyage. Nous arrivons à Taipei, la capitale. Nous sommes hébergées (1) par Jolio, un couch surfeur (quelqu'un qui prête son canapé aux voyageurs qui, comme moi, préfèrent dormir gratuitement chez quelqu'un qui connaît le pays, plutôt que dans un hôtel). Jolio est taïwanais, il est professeur d'anglais et a deux petits chiens qui portent des habits! C'est la première chose que je remarque ici : presque tous les chiens sont déguisés (2) et certains sont même promenés dans des poussettes (3)!


La suite de notre séjour se déroule chez Manouchka et Mathilde, deux amies Françaises de Perrine, qui sont à Taïwan pour apprendre le chinois et enseigner le français. Manou connaît bien Taipei. Elle nous emmène à WuLai, un petit village dans la montagne à une heure de la ville, bien connu pour ses sources d'eau chaude. C'est une institution (4) ici. Au bord de la rivière (froide), des petits bassins sont aménagés pour recueillir l'eau chaude qui arrive naturellement brûlante (40 à 50°C) à certains endroits. La tradition veut qu'on s'immerge dans l'eau brûlante pendant quelques minutes puis qu'on aille nager rapidement dans l'eau froide avant de venir se réchauffer et de recommencer. C'est un jour froid et pluvieux(5) (ça me change de la Thaïlande !), idéal pour ce petit exercice. Au début, je me demande comment je vais faire car la différence de température est énorme mais petit à petit, cela devient même agréable!
En me promenant dans Taipei, je découvre les aspects d'une vie quotidienne très organisée. Dans le métro, les files d'attente (6) sont impeccables et les gens laissent les passagers sortir avant de rentrer (rien à voir avec le métro à Paris et le tramway à Montpellier !). Il y a des zones sécurisées sous vidéo surveillance. Et nous n’avons pas le droit de manger, ni de boire (même de l'eau).

Après une semaine dans la capitale, Perrine et moi décidons d'explorer (7) la côte est de l'île. Nous marchons d'abord cinq heures entre les villages de Gongliao et Daxi pour traverser une vallée majestueuse. Nous prenons ensuite trois trains pour rejoindre la ville de Taitung. Heureusement pour nous, les trains sont à l'heure et nous arrivons à avoir toutes nos correspondances. Le lendemain, nous prenons un ferry pour l'île de Ludao, l'île verte en français. Il fait froid et il pleut, c'est le temps idéal pour regarder les vagues agitées de l'océan près du phare. Pour nous réchauffer, la solution locale est toute trouvée : des sources d'eau chaude ! Comme nous sommes hors saison (8) nous avons le site pour nous toutes seules !
Pour rentrer, nous remontons la côte en auto-stop (9). Sur une feuille, j'écris le nom de notre destination en chinois, c'est plus facile. Pour le reste, nous communiquons avec les mains et beaucoup de sourires !
Nous nous arrêtons au parc national de Taroko que nous traversons à scooter. Là encore, je suis étonnée de l'organisation taïwanaise. Et il y a même des personnes qui visitent le parc en taxi ! La seule chose qui me semble désorganisée ici, c'est la manière de conduire. Les gens conduisent vite et doublent à gauche ET à droite (c'est interdit en France) ce qui rend le trajet en scooter assez dangereux!
Encore une chose spécifique à Taïwan: les raviolis! Petits, grands, à la viande, aux légumes, à la vapeur, frits, en soupe, on en trouve partout et je ne m'en lasse toujours pas (10)...! 




Souvenez-vous, j'étais en Malaisie, à la frontière de la Thaïlande.
Pour passer la frontière, j'ai simplement marché, présenté mon passeport, reçu un coup de tampon et... j'étais en Thaïlande !

J'ai pris un billet de train pour le jour-même direction Bangkok. J'adore prendre le train dans un pays étranger, et passer la nuit dans un train thaï est une expérience que je vous recommande. Vers 19h, les sièges se sont transformés en couchettes confortables : draps propres, coussins et rideaux. Pendant ces 24h de train, j'ai fait la connaissance de Suriya, fermier dans une plantation de caoutchouc. Son anglais était basique (1) mais suffisant pour communiquer et m'enseigner mes premiers mots en thaï!

Arrivée à Bangkok, je commence les démarches administratives pour obtenir les visas pour la suite du voyage. Les papiers à
fournir (2) ne sont pas toujours évidents à collecter et l'attente est longue. Alors je découvre Bangkok, moderne et traditionnelle à la fois. On trouve des écrans géants pour la publicité dans le métro et des petits marchés traditionnels sur le trottoir.
La première chose qui
me frappe(3), c'est l'adoration du peuple thaï pour son roi. Vous savez qu'en France, les rois ont eu la tête coupée pendant la révolution ! (voir LCF n°4). Ici, il y a des photos du roi partout, jusque dans les portefeuilles. Un jour, je vais au cinéma. Les bandes-annonces se terminent. Je pense que le film va commencer mais là, des images du roi apparaissent sur l'immense écran et tout le monde se lève pour chanter. Puis, le silence revient et le film commence. Je n'imagine pas cela en France avec un président de la République !

Je prends le bateau pour visiter quelques temples. Le fleuve qui traverse Bangkok est plutôt sale mais j'ai beaucoup aimé
guetter (4) le bateau et me dépêcher de monter dedans avec une foule d'autres personnes. Pour payer, il faut faire signe au contrôleur (5) mais il y a tellement de monde que ce n'est pas toujours facile !


Finalement, j'obtiens mes visas pour la Chine et l'Inde. Après dix jours dans la capitale, direction le sud de la Thaïlande avec le projet de passer deux semaines sur une île. Le trajet est long, il faut donc prendre un train de nuit. Les wagons-lits sont pleins, mais les sièges sont confortables et les fenêtres du train restent ouvertes : je peux donc profiter du paysage et avoir un peu d'air.

Pour arriver sur l’île, il faut prendre un ferry (6). Nous n'arrivons pas au port mais nous nous arrêtons en pleine mer et ce sont les bateaux des différents hôtels qui viennent prendre les passagers. Comme je n'ai pas de réservation, je me dirige vers le centre de l’île. Arrivée sur la terre ferme (je ne suis pas vraiment à l'aise sur un bateau !), je découvre une petite guest-house qui me propose de louer une tente pour 1€ par jour. C'est donc là que je passe deux semaines à rencontrer des personnes qui viennent du monde entier, à marcher le long de la plage et à regarder le coucher du soleil. Ce que j'aime sur cette île, c'est qu'elle ne ressemble pas au cliché (7) de la Thaïlande : temples, éléphants et grosses fêtes. C'est une île calme et sauvage, moins visitée que les autres îles et donc moins polluée par le tourisme de masse, où le temps s'écoule lentement.




Je quitte la Calédonie direction Melbourne, en Australie. 

Je suis tout de suite étonnée par la facilité des transports : bus, métro, tramway… même quand j’arrive à 11h du soir. Ça y est, je suis dans une grande ville !
Je découvre le quartier de Fitzroy à vélo. C’est un quartier qui me fait penser à ma ville natale, Montpellier (voir lcf #1) : des petites rues et des cafés partout ! 
Après seulement cinq jours en Australie, je m’envole pour la Malaisie. Je suis logée chez Nikt et Suze, à Seremban, une heure au sud de Kuala Lumpur, la capitale. Mes amis ont fait construire la maison de leurs rêves dans une réserve naturelle, en pleine jungle, c’est magnifique ! Mais il y a encore des choses à faire alors je donne un coup de main (1). Nous réparons un lit, nous déplantons des fleurs sauvages pour les replanter dans le jardin et nous ramassons des cailloux près de la rivière pour faire un bel espace aux poissons de Nikt. Une nuit, j’assiste à une tempête de vent incroyable ! Le lendemain, deux arbres sont tombés devant la maison : il faut les scier (2). On ne s’arrête jamais de travailler !
Pour le déjeuner, nous sortons souvent manger dans des petits restaurants au bord de la route. Beaucoup d’entre eux s’appellent des « cafés » mais rien à voir avec ce que je connais ! Ce sont plutôt des cantines(3) familiales. C’est parfois moins cher de manger dehors que de cuisiner à la maison. C’est nouveau pour moi car en France, manger à l’extérieur est quelque chose d’assez exceptionnel.


La cuisine est aussi variée que la population : malaisienne mais aussi chinoise, indienne, indonésienne. Et chacun parle sa propre langue ! La diversité culturelle est présente dans d’autres aspects de la vie quotidienne. Je suis très étonnée de constater que le voile (4) portée par les femmes musulmanes est un accessoire de mode : rose, bleu, jaune, avec des diamants ! Il est porté sur une tenue traditionnelle mais aussi sur un jean ou sur une robe moulante, accompagné de chaussures à talons ! On voit aussi des tenues traditionnelles indiennes et des jupes courtes, des shorts et des cheveux verts et violets, comme ceux de mon amie Suze !

Après trois semaines, je quitte Nikt et Suze. Je prends un train de nuit vers l’est de la Malaisie. Les couchettes (5) sont confortables. Je suis réveillée par un chariot qui propose du thé noir bien chaud et très sucré, une spécialité malaisienne ! 
Demain je traverse la frontière thaïlandaise pour reprendre un train de nuit. Je me demande ce qui me réveillera au petit matin !



Il s'est passé tellement de choses sur le Caillou (surnom de la Nouvelle Calédonie) depuis la dernière fois que je vous raconterai donc seulement deux de mes aventures.





Tout d'abord, je suis allée à Ouvéa, l'île la plus au nord-est de la Grande Terre. On l'appelle "l'endroit le plus proche du paradis" et je suis d'accord avec ça ! Mon amie Perrine et moi sommes accueillies par des amis de mes grand-parents : Ben, un pasteur kanak, et Madeleine, une infirmière suisse, tous les deux à la retraite. Un jour, au marché, j'achète de la confiture de papaye que je ramène à la maison. Madeleine me dit “Mais c'est pas de la confiture, ça !” et elle décide de me montrer comment faire de la “vraie” confiture! Nous ajoutons à la papaye des fruits de la passion (ici, on appelle ça pomme-liane) et de la vanille. Un régal !
Ben nous montre comment ouvrir et utiliser les noix de coco. Nous en mangeons toute la semaine : rappée sur de la papaye fraîche, pressée en lait pour la cuisine ou le café, en morceau pour les longues balades.

Nous empruntons des vélos pour aller jusqu'à la pointe nord de l'île. Il y a 80km à faire en une journée. Sur le chemin, un homme et sa femme nous prennent dans leur pick up, ça nous fait gagner du temps. Arrivées à destination, nous découvrons des plages de rêve. Sur le chemin du retour, un des deux vélos crève : heureusement, un autre pick up nous amène avec les vélos, à l'épicerie du prochain village qui nous dépanne gratuitement. Finalement, on aura pédalé 55km ; le lendemain, pour se reposer, on visite le sud... en voiture!

Après cette semaine magique, le retour à la capitale est un peu dur... Heureusement, nous avons un autre projet : faire de le tour de la province nord en stop (1).

De Nouméa, il faut d'abord prendre la route principale à l'ouest. Nous nous arrêtons chez René et Simone, des “Caldoches” (descendants des premiers français arrivés en Nouvelle-Calédonie) qui ont une exploitation de bovins (2). J'ai l'impression d'être dans un western!
À Koné, nous changeons de direction : nous devons prendre la transversale (3) pour aller sur la côte est. Le paysage est complètement différent, beaucoup plus vert et boisé.
Là-bas, nous passons deux jours au Centre de Formation Professionnel de Touho pour servir de cobaye (4) à des guides de randonnée qui passent leur examen. Nous devons simplement les suivre et ils nous expliquent mille secrets sur les arbres et les plantes, c'est passionnant ! Je retiendrai que le Niaouli est un arbre résistant et qu'on utilise ses feuilles pour faire de l'huile essentielle efficace contre le rhume (5).


Nous continuons notre route. Le stop fonctionne plutôt bien. Nous alternons les petites voitures où nous sommes serrées et les gros pick-up où nous montons dans les bennes (6). Vers Hienghène, nous faisons l'ascension des roches de la Ouaïème. D'en haut, la vue est magnifique, on aperçoit même la barrière de corail! Un peu plus loin sur la route, nous allons nous baigner à la cascade de Tao. L'eau est glacée! 
Nous reprenons notre route vers le nord. Arrivées à Koumac, c'est la fin du “road trip”. Il nous faut redescendre sur Nouméa. Il y a 370km à parcourir. De voiture en voiture, les gens partagent leurs expériences très différentes de la Nouvelle-Calédonie. Je m'aperçois que c'est un territoire complexe où vivent et circulent des personnes très diverses : des Kanaks et des Caldoches bien sûr, mais aussi des Futuniens, des Kabyles, des Vietnamiens, des Philippins, des gens venus de métropole pour s'installer (on les appelle les “z'oreilles”) et d'autres seulement de passage pour quelques années ou quelques mois, comme nous.
J’ai goûté le plat traditionnel, le bougna (un plat de viande avec des patates douces, du taro, des ignames) cuisiné dans des feuilles de bananier pendant de longues heures. Un de mes moments préféré a été la balade en pirogue que nous avons faite le dernier jour.



Après 6 années d’études et de travail, je pars pour sept mois à l’autre bout du monde avec mon amie Perrine. Le but de ce voyage : rendre visite aux amis et découvrir des nouveautés.

Première destination : Nouméa en Nouvelle Calédonie, où habitent Anaïs, une amie française et Santiago, son copain mexicain.
Après 22h d’avion et trois jours de voyage, me voilà exactement de l’autre côté de la Terre. J’ai 10h de décalage avec la France. Enfin, avec la métropole, car ici c’est aussi la France mais celle que l’on appelle d’Outre-mer. C’est aussi le pays des Kanaks (1) et je découvre petit à petit les ressemblances et les différences avec ce que je connais.
Le deuxième jour sur l’île, je découvre une tradition très appréciée ici. Il est 18h, la nuit tombe (plutôt vite sous les tropiques !). C’est l’heure du « kava ». En français « kawa » veut dire « café », j’ai donc cru que nous allions boire un café, mais non ! On m’emmène dans un « Nakamal », une sorte de jardin plutôt sombre avec des tables et des chaises. L’entrée est signalée par une lumière rouge, alors j’ai l’impression d'entrer dans un endroit interdit. On passe la commande, on nous sert un « shell » (une portion de « kava » dans une demie noix de coco) et là, au lieu d’aller s’asseoir pour boire tranquillement comme je pensais, on reste debout ! On trinque en disant « manouilla » puis on lave le « shell » et on va s’asseoir. Le goût est très désagréable. Je suis contente de manger quelques chips ! 
Pour notre premier week-end, nous partons sur un îlot (2). En France, on aurait pris la voiture pour aller camper près d’une rivière. Ici, c’est assez courant (3) de prendre un bateau-taxi pour aller passer deux jours sur une île. C’était l’occasion idéale de mettre mon masque, mon tuba et mes palmes pour observer des poissons multicolores, du corail, mais aussi des tortues, des raies et des requins, incroyable ! Même s’ils sont réputés pour ne pas être dangereux, j’étais plutôt contente de ne pas être seule dans l’eau. À plusieurs reprises (4), nous croisons également des serpents que l’on appelle « tricots rayés ». J'en ai approché de très près !
Lorsque la nuit tombe, nous découvrons les véritables habitants de l’île : des oiseaux nommés « pétrels» qui n'ont pas une bonne vision nocturne ! Ils s’affolent en cherchant leur trous, se cognent (5) aux tentes des campeurs et pleurent comme des bébés affamés. C’était une expérience drôle et terrifiante à la fois ! 
En revenant de ce week-end, nous apprenons que le propriétaire d’Anaïs, Vincent, qui habite à Koné plus au nord, doit redescendre son bateau sur Nouméa avant la saison des cyclones. Il cherche deux personnes pour lui tenir compagnie et l’aider à faire quelques manœuvres (6) pendant le trajet. Nous nous proposons pour l'aider, alors nous devons le rejoindre dès mardi. C’est la première fois que nous sortons de Nouméa par la terre ! Ici on dit « partir en brousse ». Le paysage ne change pas tellement. Il y a des montagnes, des « flamboyants » et tout à coup, la mer ! Eh oui, c’est vrai, nous sommes sur une île ! Après 4h de bus, Vincent nous fait monter à bord de Pénélope, son bateau. 

Mercredi vers 5h du matin, on hisse (7) les voiles et on part ! On note régulièrement nos coordonnées sur la carte à l’aide du GPS pour rester bien loin de la barrière de corail. On chante des chansons pour faire passer le mal de mer, on voit des dauphins tout près du bateau. Mais pour tout vous avouer, j’ai été trop malade pour profiter du trajet !
Après 28h, nous arrivons enfin au port ! Il faut mettre le bateau « au mouillage », c’est-à-dire jeter l’ancre et laisser le bateau sans place particulière puis faire des allers-retours en canoë jusqu’à la berge (8) pour ramener les affaires au sec.
Après toutes ces aventures, nous nous accordons, Perrine et moi, quelques jours de « vacances » bien mérités sur l’île d’Ouvéa !






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